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Trouver des solutions, mais dans quel but et avec quels objectifs ?

Retrouver le style de vie atteint auparavant grâce aux montages de l'industrie financière ? Mais ce sont justement eux les principaux responsables de la crise actuelle et de l'effondrement de l'économie réelle !

Permettre le déroulement « normal » d'une crise cyclique caractéristique du capitalisme (lorsque l'endettement total dépasse la capacité de remboursement) ? Cette solution ne règlerait rien car d'une part cette crise est secondaire et d'autre part, le niveau d'endettement atteint est tel que la faillite des financiers à l'origine de cet endettement ferait exploser l'ensemble du système financier occidental alors qu'aujourd'hui une partie significative de la population en vit directement ou indirectement mais qu'en plus les principaux leviers du pouvoir sont entre les mains de ces financiers !

Les solutions politiques globales ne sont pas évidentes. Les partis qui préconisent la dérégulation totale pour redonner la liberté aux «marchés», censés tout régler efficacement, oublient que justement c'est la dérégulation qui est à l'origine de la création de l'industrie financière et de la crise actuelle. Sans compter que parler de l'efficacité des marchés qui aurait été à l'origine du développement de la suprématie occidentale pendant 200 ans est faire preuve, au mieux, de naïveté et d'ignorance. C'est oublier l'importance des richesses puisées lors de la colonisation ainsi que méconnaître par, exemple, le niveau de développement d'une civilisation comme la Chine jusqu'au début des années 1800. Tenter de recoloniser la planète est voué à l'échec !

La révolution préconisée par certaines forces de gauche ne me paraît pas plus efficace. La chute de l'URSS en a montré les limites, de même que la collaboration des forces de gauche et de droite lors de l'attaque de la Libye. Ceux qui ont tenté de faire connaître les véritables enjeux de l'intervention de l'OTAN en Libye aux membres des partis de gauche ont pu constater que ces membres ne connaissaient pas grand chose de ce pays, que ce soit sur le plan social, organisation politique, économique ou même très souvent géographique. Puisque les bonzes du parti ont décidé que Gaddafi était un tirant, il faut suivre les voies tracées par la direction surtout si on veut un jour obtenir un poste politique quelconque. En fait, on s'aperçoit vite que si pour monter dans la hiérarchie du parti et obtenir un certain pouvoir et les revenus associés, il faudrait aller danser en tutu sur la place publique, beaucoup de ces membres des partis de gauche n'hésiteraient pas à le faire !

Ne parlons pas des membres des partis communistes, même de rang élevé, qui n'ont même pas lu «Le capital» de Marx ou qui refuse totalement toute prise en compte de la psychanalyse pour comprendre les motivations des individus, alors que cette non prise en compte est à l'origine de la chute de l'URSS !

Sans compter que le faible intérêt des membres de la plupart des partis pour l'analyse de l'économie ou la compréhension de la complexité du tissu industriel laisse supposer que le développement de l'économie réelle du pays les intéresse moins que leur ascension personnelle à un poste politique. Enfin n'oublions pas que la plupart des partis politiques sont infiltrés, voire contrôlés, par des membres d'organisations au service d'intérêts particuliers nationaux ou étrangers.

Bref, nous en resterons là pour les solutions politiques globales. Soyons plutôt pragmatiques et essayons de voir ce qui est faisable !

Solutions au niveau personnel

Commençons par ce qui nous paraît utile et faisable au niveau individuel même pour ceux qui disposent de relativement peu de moyens.

Première question à se poser : quelles vont être les caractéristiques de l'économie lorsque la crise aura atteint sa véritable ampleur ?

Nous avons vu précédemment (La crise, où en est-on : début de la fin ou fin du début ?) que la caractéristique principale de cette crise est la distorsion grave entre la consommation et la production. Nous consommons au moins 4 ou 5 fois plus que nous produisons! Il faut donc tenter d'augmenter notre niveau de production face à la pénurie qui s'annonce.

Le plus simple est de commencer par un jardin nous permettant de produire une partie de notre alimentation. Il vaut mieux disposer d'un terrain à la campagne parmi d'autres habitations disposant elles aussi d'un bout de terrain permettant de s'auto-alimenter, au moins en partie. Une production alimentaire proche d'une ville dans laquelle nombre de personnes pourraient ne plus disposer de nourriture en suffisance risque d'être pillée par celles-ci.

Un des autres problèmes est l'alimentation en eau. Disposer d'un puits serait un avantage considérable. S'il y a une source ou un petit cours d'eau, un petit étang permettant d'ajouter une production de poissons ce serait encore mieux.

Cette production agricole de survie nécessite tout de même quelques outils qu'il vaut mieux choisir efficaces et solides. Il faut aussi penser à étudier les interactions entre plantes, l'utilisation de certains insectes prédateurs contre les insectes nuisibles, etc.. pour éviter l'usage de pesticides ou même d'engrais.

Que peut-on ajouter à cela ? Tout ce qui peut servir à répondre à des besoins de base comme la couture ou le tricot, la fabrication de savon artisanal, le travail manuel du bois, de la pierre, des métaux, la fabrication et l'utilisation de toilettes sèches, etc...

Si vous voulez en savoir plus, le livre « Civilisation en crise nouvelle dimension » est justement l'histoire de personnes qui cherchent à s'en sortir face à la crise, à la perte de leur emploi (mais aussi ce que pensent les gens dans les diverses couches sociales). Le genre de problèmes dont nous parlons ci-dessus est décrit avec plus de détails. Il y est montré comment le développement de la coopération entre individus permet d'améliorer le niveau de la production et permet également l'utilisation de techniques un peu plus avancées pour éviter de retourner à un niveau de vie d'il y a 200 ou 300 ans ou même plus.

Parmi les options décrites, il y a l'utilisation de l'énergie solaire, les éoliennes, les tricycles carrossés, l'assistance électrique pour la propulsion de véhicules légers... Ceci ouvre la porte à un certain nombre de solutions basse intensité et à court terme.

Y aurait-il, toujours au niveau individuel, d'autres solutions complémentaires permettant d'augmenter ses chances de s'en sortir ?

Parmi les solutions complémentaires facilement accessibles au plus grand nombre, il y a d'abord l'étude des langues dont principalement le chinois, l'anglais (parce que beaucoup de sources d'information sont traduites en anglais), le farsi (langue de l'Iran et de plusieurs régions importantes autour de ce pays), l'arabe, éventuellement le russe mais l'avenir de la Russie est encore imprécis et, de plus, il y a beaucoup d'habitants des pays de l'ancien bloc soviétique qui parlent cette langue.

Il pourrait aussi être intéressant de se pencher sur les études qui touchent à la base de l'économie réelle. comme l'électricité, l'électronique, les machines-outils, le travail des métaux, la chimie, les plastiques... Ce qui ne signifie pas que certaines connaissances techniques soient inutiles, loin de là, mais par exemple un des effets de la crise va être de réduire fortement le parc automobile. Étudier la mécanique peut être intéressant sur le plan personnel, mais par contre il risque fort d'y avoir un surplus de mécaniciens sur le plan professionnel.

Un autre domaine encore qui peut être développé, toujours sur le plan personnel, est la connaissance des plantes médicinales et des préparations qui peuvent être réalisées à partir de ces plantes. Bien qu'à ce niveau on risque vite d'atteindre les limites des possibilités accessibles à un seul individu.

Rappelons qu'il s'agit là d'un début de solutions basses intensités qui, tout en ne réglant pas le problème global de la société, permettent néanmoins à ceux qui les mettent en oeuvre de survivre dans de meilleures conditions, voire de faire un pas important vers des solutions d'avenir.

Solutions au niveau de Petites et Moyennes Entreprises

Avant de parler de solutions, il faut préciser quel type de PME peuvent être à même d'envisager ces solutions. Cela n'est possible qu'au niveau d'entreprises qui détiennent un minimum de savoir faire et de matériel. Les entreprises essentiellement axées sur le travail manuel auront du mal à se reconvertir. Ce qui signifie par exemple que nombre de petites entreprises de la construction oeuvrant dans un domaine limité et utilisant surtout de la main d'oeuvre peu ou pas qualifiée ne pourront pas faire grand chose pour faire face à la crise. Par contre une petite PME de 3 ou 4 personnes avec un savoir-faire concernant par exemple le travail des métaux peut mettre en oeuvre ces solutions pour peu qu'elle dispose d'un minimum de matériel.

De même, à l'autre bout de l'échelle, de plus grandes entreprises contrôlées par des financiers qui n'ont pas un intérêt personnel direct dans l'entreprise risquent de ne pas être intéressées à faire les efforts de reconversion nécessaires pour avoir une chance de survivre. Il est d'ailleurs fort probable que ces financiers voudront se dégager pour investir ailleurs, voire aient pris déjà depuis longtemps des CDS(Credit Default Swap) contre l'entreprise, ce qui les assure d'un gain supplémentaire en cas de faillite de celle-ci.

Ceci dit, voyons quelles seraient les pistes possibles à explorer pour améliorer la capacité de l'entreprise à faire face à la crise économique.

La première chose à mettre en oeuvre est un outil informatique d'analyse détaillée des coûts et de l'emploi du temps par produit ou service, par personne, par instrument de travail, etc..., de façon à connaître avec précision le fonctionnement de l'entreprise et cela pas seulement sur le plan financier. A partir de cela, il sera possible de réduire au maximum les coûts et de prévoir différents scénarios pour la poursuite de l'activité en fonction de l'évolution de la crise.

   - Réduction des coûts

Une fois cette base établie, il sera possible de déterminer la durée de vie possible des activités présentes ainsi que l'ensemble des moyens disponibles et les délais utilisables pour reconvertir l'activité .

La phase suivante sera l'analyse des possibilités de reconversion qui devra tenir compte, outre des moyens disponibles, des capacités techniques de l'entreprise, des compétences des personnes et des souhaits des dirigeants et propriétaires.

La voie à suivre pour la reconversion sera, soit une voie technologique axée sur l'innovation, soit un changement du type d'activité qui devra néanmoins tenir compte de l'activité de départ. Il sera probablement nécessaire d'envisager également une extension considérable de la zone commerciale visée.

   - Innovation

Une modernisation de la gestion et des moyens de commercialisation (utilisation plus importante d'internet par exemple) sera également nécessaire. Il faudra dans tous les cas réduire les frais administratifs et commerciaux en informatisant l'entreprise pour réduire au maximum tout travail non productif.

   - Automatisation de la rédaction de documents (MS-Word)

   - Automatisation de feuilles de calculs (MS-Excel)

   - Gestion de projets avec tâches, activités associées

   - Gestion de projets avec diverses informations, documents, contacts et utilisateurs associés

   - Gestion de projets avec budgets associés

   - Gestion des activités (statistiques)

Extrait du livre: Civilisation en crise. L'argent, mythes et réalité.

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