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La probabilité d'une guerre mondiale est proche de 100%, voici pourquoi en un résumé indicatif des vrais problèmes La Chine (partie 1) La Chine (partie 2) Économie, géopolitique, prévisions Pourquoi est-il nécessaire de connaître les découvertes de la psychanalyse pour mieux comprendre la politique ou la géopolitique? (Mise à jour 2021-04-25) L'Iran et les autres pays plus ou moins similaires (Syrie, Liban) La Russie (partie 1) La Russie (partie 2) La Russie (partie 3) Quelques questions intéressantes L'Europe de l'Ouest (partie 1) L'Europe de l'Ouest (partie 2) L'Europe de l'Ouest (partie 3) Sommes-nous à quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours d'une troisième guerre mondiale cette fois nucléaire? Dossier : Tentative de coup d'Etat en Turquie Brexit : Le troupeau se rebiffe Un monde de fous Le réchauffement climatique, vrai ou faux? Nos prévisions pour 2016 Ils jouent avec les réfugiés ! |
La Russie (partie 2) L'objectif qui est de développer la production ne peut être réalisé qu'en tenant compte des conditions matérielles réelles. Comment transmettre des contraintes naturelles ou des contraintes techniques à la population? Par la parole, l'écrit, la création de contraintes sociales? L'effet de ces contraintes imposées par la structure sociale sans leur apprentissage par l'expérience personnelle a pour résultat que plus les individus sont éloignés du contact direct avec le monde de la matière (bureaucrates, hommes politiques, hommes de loi...) plus ils considèreront ces contraintes comme un obstacle à contourner ou à supprimer. Cela est encore amplifié au niveau des contradictions entre la biologie des femmes qui les incite à ramener le plus de ressources possibles vers le nid familial et la nécessité de donner la priorité aux investissements pour développer l'économie réelle plutôt que privilégier la consommation. Simplement donner aux gens de quoi améliorer la réponse à leurs besoins aboutit à une forme de conduite similaire à celle des enfants trop gâtés par leurs parents et en même temps prive les gens de leur propre créativité. L'accent mis sur le comportement social a amplifié les émotions faisant passer la majorité de la population d'un comportement type "premier monde" vers un comportement type "deuxième monde" (voir chapitre 9). Ce phénomène a encore peut-être été beaucoup plus fort qu'en Occident! L'analyse des conséquences sur la structure psychologique des individus montre qu'il faut leur donner les moyens et connaissances nécessaires pour produire eux-mêmes une réponse à leurs besoins. Il faut les inclure de façon continue dans toutes les phases de la mise en oeuvre des moyens de production mais sans leur permettre d'échapper aux contraintes de la production et aux conséquences de leurs erreurs. Cela leur permet de prendre conscience des différents problèmes qui résultent des contraintes naturelles et technologiques et les aide à découvrir eux-mêmes les limites matérielles à la consommation et les énormes contraintes liées à la production des biens et services . Cela leur permet aussi d'exprimer leur propre créativité dans la mise en place des réponses aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Cela leur fait aussi prendre conscience de l'importance du travail des autres, de la complexité du tissu industriel, de l'importance du maintien et même du développement des structures industrielles, technologiques et de l'accès à la formation ainsi qu'au système de santé. Une organisation politique dont le but est de donner une réponse aux besoins des gens sans que ceux-ci participent directement à la gestion et sans qu'ils en subissent les contraintes, génère une classe de politiciens-bureaucrates qui se prennent pour des êtres supérieurs puisqu'ils officient pour le "bien du peuple et du pays". Ils utilisent ce prétexte pour mettre fin à toute contestation de leurs ordres. Cette classe de serviteurs de l'État utilise ses fonctions pour renforcer son pouvoir et améliorer ses propres conditions de vie, ce qui est à l'origine d'un risque énorme de corruption. Ce sont certains de ces fonctionnaires qui sont devenus les oligarques mafieux d'aujourd'hui. Seuls quelques-uns ont tenté de continuer à servir leur pays et la population, par exemple en Biélorussie. Le poids des contraintes sociales a remplacé le poids des contraintes naturelles. Une conséquence de ce genre de mécanisme est la création de blocages psychologiques importants, un repli sur le monde intérieur, une perte de connexion avec les autres et le monde matériel. L'objectif affiché qui était de répondre aux besoins de la population s'est transformé en chercher une réponse au ressenti de la population, ce qui a abouti à une révolte contre les contraintes imposées par la bureaucratie et le parti communiste, même si sur le plan purement théorique ces contraintes étaient en partie justifiées. Ce décrochage entre la population et le système de gestion du pays a encore été amplifié par la corruption et des méthodes d'analyse et de gestion pas toujours très efficaces (analyse par éléments au lieu d'analyse par relations, dictature de la bureaucratie). Avec la façon dont était gérée l'URSS, les vrais problèmes liés à la production et à sa gestion disparaissent des préoccupations quotidiennes puisque tout est pris en charge par les bureaucrates-gestionnaires sans aucune participation des citoyens. Que le résultat de la gestion soit relativement positif est secondaire. Les gens perdent l'expérience pratique des contraintes du monde réel en même temps que toute motivation sérieuse pour s'intéresser aux problèmes de la société. Cela a conduit les gens à se comporter comme des enfants gâtés et à ne plus réfléchir aux vraies contraintes matérielles. Les cours d'économie marxiste n'ont finalement pas servi à grand chose! Les gens ont utilisé les failles du système pour développer des activités "illégales" qui se sont ensuite fortement étendues lors du changement de régime, changement pour lequel les Russes ont opté librement. Le seul élément "objectif" même si très incomplet (pas d'analyse des structures psychologiques, possibilité d'analyse par éléments) qu'est l'analyse marxiste a été abandonné bien avant la chute de l'URSS, ce qui avait d'ailleurs conduit les dirigeants chinois à critiquer le "révisionnisme soviétique" et à prévoir très longtemps à l'avance l'effondrement de l'URSS. Les femmes ont été majoritaires à vouloir le changement alors que cette volonté était moins manifeste chez les hommes! Pourtant, ce sont les femmes (et leurs enfants !) qui ont le plus souffert de ces changements. Si on essaye d'évaluer ce qu'aurait été la population des pays de l'URSS si l'évolution de la population s'était poursuivie comme auparavant et de comparer cette évaluation à ce qu'elle a été réellement, on constate un déficit probable très important (de 20 à 40 millions de personnes, voire plus!). Bien qu'il soit relativement difficile d'obtenir des chiffres fiables, il est fort probable que la perte de population engendrée par ces changements politiques soit supérieure aux pertes de la deuxième guerre mondiale !!! Ce problème du choix "naturel" des femmes pour un système privilégiant la consommation à court terme plutôt que le développement à long terme devra tôt ou tard être abordé par ceux qui veulent développer l'économie d'un pays. Sinon, cela risque de conduire à des périodes de développement entrecoupées de crises périodiques et désastreuses, pour peut-être même finir par être balayé par exemple par des régimes "type iranien" qui seraient alors finalement plus stables sur le long terme !... D'ailleurs si la "libération des femmes" suivant le modèle occidental avait été un vrai progrès social, tout aurait été fait pour l'empêcher en Occident. Ce ne sont pas des sociétés qui font tout pour préserver les privilèges des classes dominantes qui vont favoriser la libération d'une partie quelconque de la population si cela n'est pas dans leur intérêt. Il faut vraiment être extrêmement naïf pour croire le contraire! Cette forme de libération des femmes n'a été soutenue, voire propagée par l'Occident, que parce qu'elle servait les objectifs du pouvoir, la promotion du modèle de société occidentale capitaliste, comme cela est apparu clairement lors des "révolutions de couleurs". Il est surprenant qu'après le désastre qu'a été la dissolution de l'URSS pour les populations des différentes composantes, il n'y a toujours pas d'analyse du problème alors que les méthodes employées pour favoriser cette décomposition pourraient être utilisées à nouveau pour tenter de décomposer la Russie en éléments plus petits et plus faciles à contrôler par l'Occident. La non prise en compte des mécanismes à la base des motivations des individus est la source des échecs répétés des mouvements "progressistes". Tandis qu'au contraire, la prise en compte de ces mécanismes par les milieux dirigeants occidentaux, du moins pour la partie qui permet la manipulation des populations, est à la base de la continuation de l'acceptation par celles-ci du modèle occidental, contre toute logique économique ou sociale et malgré les échecs flagrants de ce modèle. On pourrait prendre comme exemple, le soutien important des populations de l'ouest de l'Ukraine à la mise en place d'un système en lien avec l'Europe de l'Ouest dont l'effet inévitable sera le pillage des ressources du pays et l'appauvrissement de la majorité de la population suivie d'une hausse extraordinaire de la mortalité, sans parler d'un dépeuplement massif dû à une forte émigration! Le résultat des changements survenus en Russie suite à la chute de l'URSS est un déclin de l'économie qui est encore plus important en pourcentage que celui occasionné par la "Grande Guerre". La politique de Yeltsin, "plébiscitée" par de nombreuses femmes russes, a surtout abouti au pillage par l'Occident de l'industrie et des ressources du pays. Comme l'argent est finalement resté le moyen d'accès aux biens, gagner de l'argent est alors forcément devenu l'objectif principal sinon unique de la population, comme dans n'importe quel pays capitaliste. La révolution avait seulement temporairement substitué un capitalisme d'État au capitalisme privé. Même si cela est sur ce plan en accord avec Marx, ce fut une erreur parce qu'en contradiction totale avec les mécanismes psychologiques à la base de la formation des motivations des individus. Le fait que les mécanismes responsables de la formation de la structure psychologique n'aient nullement été pris en compte fut une erreur historique majeure tant sur le plan de la gestion des évènements qui ont conduit à la seconde guerre mondiale que sur le plan du passage du capitalisme d'État au capitalisme sauvage qui aurait dû être prévenu. Le capitalisme néolibéral qui a remplacé le communisme russe a été le moyen utilisé par l'Occident pour casser l'industrie de l'URSS, piller les ressources naturelles du pays et désintégrer le tissu social dans les pays qui en faisaient autrefois partie. Aujourd'hui encore, la banque centrale russe est indépendante du pouvoir politique ce qui signifie que la création de la monnaie échappe au contrôle du gouvernement. Les critères qui sont à la base des actions de cette banque centrale sont définis par l'Occident et non par les besoins de l'économie réelle dans le pays !!
C'est essentiellement l'absence d'analyse des motivations des femmes et des hommes qui est à la base de l'implosion de l'URSS. Biologiquement, les femmes recherchent le meilleur niveau de consommation possible pour leur famille. Logiquement, elles ont demandé et appuyé un changement de société vers la consommation promise par le capitalisme. Celui-ci, même sans tenir compte de l'apport colonial direct ou indirect (par l'industrie financière), développe plus la consommation à court terme, en pratiquant la politique qui consiste à "vider le lac" (voir chapitre 7). La manière dont les femmes analysent le monde fait qu'elles ne s'aperçoivent pas qu'à long terme cela ne peut que se terminer par un désastre. Cela explique l'extraordinaire engouement des femmes des pays de l'Est pour le modèle occidental, voire américain. Mettre en relation le volume de production, la consommation et le nombre d'habitants des États-Unis pour obtenir une idée de la production et de la consommation par habitant (en volume et non en argent), est une forme d'analyse que les femmes des pays de l'Est (et des autres pays) ne comprennent pas. Inexorablement, elles en reviennent à la notion d'argent. Que cet argent soit le résultat de simples écritures dans un ordinateur ou du papier imprimé leur paraît "de la théorie sans intérêt". Elles en restent à leur expérience quotidienne à court terme qui leur indique que celui qui a de l'argent peut obtenir ce qu'il veut. Toute tentative d'expliquer les conséquences à moyen ou long terme de cette politique de création de monnaie sans contrepartie dans l'économie réelle n'a aucun succès. Il s'agit là d'ailleurs d'un problème qui dépasse le cadre des pays communistes. Toute forme d'organisation sociale qui se construit dans le but d'assurer un développement à long terme devra tenir compte de ce problème de différence de perception entre les hommes et les femmes. Cela explique que dans les pays communistes de l'Est, il n'a pas été rare de voir des femmes, y compris des membres des couches sociales au pouvoir, voire des membres de la famille des dirigeants principaux, demander l'asile politique dans un pays capitaliste ou même fasciste !!! La société est extrêmement disloquée, le tissu social est détruit. Bien sûr, la natalité s'effondre. Il n'y a plus d'objectif, de projet commun ni de cohésion familiale ou sociale. "Il n'y a plus de "futur", juste une tentative de profiter à l'extrême du moment présent. L'URSS a implosé de l'intérieur même si l'Occident a bien entendu contribué à amplifier le phénomène. D'une certaine façon, le pays a été la première victime d'une forme de révolution qui a été ensuite caractérisée de "révolution de couleur" lors de changements similaires de pouvoir dans d'autres pays. La chute de l'URSS a été la première révolution de couleur à l'aide du "soft power américain", mais elle a été rendu possible uniquement à cause des erreurs du parti communiste russe. Il est fort probable qu'utilisant l'analyse des structures psychologiques des membres des diverses hiérarchies, les services occidentaux aient favorisé l'ascension de certains dirigeants au détriment d'autres permettant ainsi à une couche favorable à une transition vers le capitalisme d'accéder plus facilement au pouvoir. De même, ils ont certainement tout fait pour faciliter l'accès aux principaux leviers de l'économie et de l'État par des individus aux motivations essentiellement fondées sur ce qu'ils ressentent plutôt que sur l'expérience des contraintes naturelles, technologiques, économiques. Après le passage au néo-libéralisme, les services occidentaux ont favorisé la création de grandes fortunes par les oligarques, ce qui les rend automatiquement dépendant de l'Occident et les incite à ne pas trop s'opposer aux visées américaines. La création d'une société fondée en grande partie sur des mécanismes sociaux a été à l'origine du passage à un comportement des individus essentiellement basé sur le ressenti, les émotions, et une incapacité flagrante à réaliser une analyse indépendante du contexte culturel et social, intégrant tous les aspects du monde extérieur, y compris les mécanismes psychologiques à la base de l'action des différents acteurs. Les contraintes globales, industrielles, économiques, géographiques, naturelles, historiques sont passées au second plan. Ainsi, même après plus de 20 ans de déclin de l'économie réelle des pays de l'Est et de graves crises en Europe de l'Ouest, une partie importante des habitants de l'Ukraine (ancienne partie de l'URSS qui en était la seconde région économique la plus importante) a souhaité le passage de leur pays vers le modèle occidental, vers l'union avec l'Europe. Seule une analyse utilisant des critères comme ceux développés dans le chapitre 9 permet d'expliquer cela. Une analyse fondée sur une approche marxiste ou une vision "gauche-droite", "lutte des classes" aboutit à des conclusions totalement déconnectées de la réalité. La Russie dispose d'énormes ressources en matières premières et en énergie. Il est évident qu'il a été plus facile pour les nouveaux riches de s'emparer de ces ressources pour les échanger contre des produits et services que de développer ou même gérer les moyens de produire ces biens et services. Dans le cas de ce pays, on ne peut plus parler d'un résultat qui soit l'oeuvre des anciennes classes dominantes, féodales ou capitalistes! Ce sont souvent des anciens dirigeants communistes, éventuellement issus du peuple, qui se sont transformés en oligarques ou ont créé des mafias !!! Cela met définitivement fin à la possibilité d'analyser la société uniquement sous l'aspect de la lutte des classes ou d'ailleurs de l'analyser par n'importe quelle approche qui ne soit que purement économique, matérialiste, moraliste ou fondée sur "le bon sens" ou "l'approche humaniste" des masses. Encore une fois, cela démontre la nécessité d'une analyse globale incluant toutes les relations entre les processus, y compris l'évolution de la structure psychologique de la population. Les changements intervenus en URSS sonnent la fin du modèle communiste russe. Une analyse plus complexe des sociétés humaines est nécessaire. Mais cela ne signifie nullement que le modèle capitaliste soit meilleur ! Avant 1985, l'URSS était la première puissance en terme d'économie réelle (en volume et non en argent, ne pas confondre avec consommation!), y compris dans la plupart des domaines technologiques. Aujourd'hui, la Russie ne produit même plus ses propres avions civils ! C'est devenu essentiellement un pays exportateur de matières premières, de pétrole et de gaz. Même ses usines de camions et de voitures sont tombées aux mains de puissances étrangères. Sans la réserve de bombes atomiques et de missiles datant de l'URSS, il y a longtemps que ce pays aurait été attaqué par les puissances occidentales et démantelé comme la Yougoslavie ou même "colonisé". Vu l'évolution de la société russe et son incapacité à retrouver un équilibre avec les contraintes du monde réel, il est fort à parier que les anciens pays qui faisaient autrefois partie de l'URSS et l'ont quitté, vont chercher ailleurs un avenir un peu plus serein. Il est même fort probable qu'une partie des minorités qui sont encore intégrées à la Russie fassent de même. Bien sûr, il y a des forces soutenues par l'Occident qui travaillent dans ce sens. Mais le terrain favorable est créé par la société russe elle-même. Sa population n'arrive pas à prendre conscience des contraintes de l'économie réelle, du poids du passé, de la complexité du monde réel, à cause d'un individualisme exacerbé créé par le modèle de relations sociales mis en place, du déséquilibre total des relations hommes-femmes et des relations parents-enfants dont le résultat est la création d'une structure psychologique fortement émotionnelle. Ce qu'on peut résumer par la création d'un modèle social du type du "deuxième monde" (voir fin chapitre 9) Extrait du chapitre 18 du livre "Quel futur pour l'humanité" CIESINT Publié le 2017-08-18 Nombre de lectures 12893 |
Les derniers développements du site (génération de pdf lors de commandes) ont été achevés. Un autre projet en cours avec une technologie similaire a également été terminé. La crise déclenchée par le coronavirus a été la cause d'un retard important au niveau de mes projets. - 2020-04-05 |