- Nos analyses -

Les articles peuvent être affichés suivant le mois de leur date de création ou en permanence suivant le statut choisi. Presque tous les articles sont affichés en mode permanent. Vous pouvez accéder à la liste complète des articles pour une rubrique en cliquant sur celle-ci.

Hypocrisie des apparences.

Plus je lis de livres et d'articles et plus je me dis que la vision qu'on nous a enseigné de la société dans laquelle nous vivons est complètement fausse. Dans toutes les actions entreprises par nos sociétés, il existe un abîme colossal entre les buts annoncés, élaborés pour les populations (propagande) et les raisons réelles (qui celles-là ne sont jamais révélées au grand public).

Ces procédés se répétant sans cesse au cours de l'histoire, comment se fait-il que la population ne s'en rende pas compte et ne se révolte pas devant ces mensonges et ces tromperies,(qui sont dévoilés des années après comme par exemple la fausse attaque d'un bateau américain par les Vietnamiens qui a été le détonateur de la guerre du Vietnam ou plus récemment l'attentat du 11 septembre qui se révèle être une manoeuvre à laquelle ont participé des services américains) qui sont souvent à l'origine de guerres et de massacres d'innocents ? Cela repose en grande partie, sinon entièrement, sur les manipulations psychologiques auxquelles sont exposées les populations depuis l'enfance et tout au long de leur vie par tout le milieu ambiant, cela se renforçant de génération en génération car les angoisses refoulées au niveau d'une génération entraîneront des comportements que subira la génération suivante.

Il y a quelques jours, je suis restée complètement abasourdie en lisant un livre du psychanalyste Gérard Mendel dans lequel il dit textuellement . “ Ce que le processus de maturation et les soins de la famille parviennent à créer, l'Etat l'annule en partie par tout un ensemble de mesures coercitives et répressives qui commence à l'école primaire et se continue lors du service militaire et dans les facultés; d'un adulte en puissance, elle refait un enfant, futur sujet docile”(p121 La révolte contre le père) ou encore “...tout le jeu sociologique du Pouvoir et de l'Etat, s'exerçant sur l'individu à partir de l'âge de cinq ans, va consister à détruire cette instance hautement élaborée qu'est l'Idéal du Moi, à écraser cet “amour de soi” prêt à accepter la vie sociale à condition d'y trouver des formes de participation (incluant la revendication, la contestation et la transformation) satisfaisantes.

Le pouvoir, comme les religions, savent, consciemment et inconsciemmment, que si l'on veut pouvoir soumettre ultérieurement les individus, si l'on veut pouvoir traiter les adultes comme des enfants, il faut commencer très tôt à surculpabiliser les enfants et non à les traiter comme des adultes virtuels qu'ils sont devenus”.

Déjà en 1968 Mendel dit clairement que le but du Pouvoir et des religions est de maintenir les adultes enfants ! Comme souvent dans nos sociétés, ce qui aurait pu nous faire évoluer à pas de géants, comme par exemple l'enseignement, n'a été utilisé que pour détruire tout potentiel et créer des êtres craintifs et culpabilisés... ou parfois révoltés et asociaux!

Finalement cela confirme une réflexion que je me suis déjà faite plusieurs fois. Les jeunes enfants qui entrent à l'école sont pleins de vitalité, de créativité, de désir d'apprendre et quelques années plus tard, après être passés sous le rouleau compresseur de l'école, tout cela a pratiquement disparu...

Cela pour dire que le but annoncé de l'enseignement, transformer les enfants en adultes en leur apportant les outils et les connaissances nécessaires, est radicalement l'opposé du but réellement recherché et malheureusement réellement atteint.

La destruction de tout ce potentiel, orchestrée en catimini par des personnes se croyant toutes puissantes et ne voulant absolument pas perdre leurs prérogatives, empêche tout développement personnel satisfaisant (d'où le recours nécessaire à l'alcool, aux antidépresseurs, aux drogues) mais aussi fige la société ou l'amène même à régresser !. Aujourd'hui le bateau prend l'eau de toutes parts. D'autres sociétés, qui ne fonctionnent pas sur le même mode, ont permis et soutenu le développement de leur potentiel humain et sont arrivées à des développements technologiques que les blocages imposés par nos systèmes nous empêchent d'atteindre.

Pour en revenir à ce que je disais au début de l'article, notre société pourrait être comparée à une pièce de monnaie : il y a le côté pile qui est ce que l'on présente, ce que l'on fait croire et le côté face qui est ce qui se passe réellement, ce dernier pourrait aussi être présenté comme le côté obscur et les deux n'ayant absolument rien à voir l'un avec l'autre. En voici quelques exemples

Si on parle des moyens d'information (journaux, radios, télés) il devient de plus en plus évident que le but avoué, maintenir les gens au courant des évènements, n'a plus rien à voir avec les effets réellement recherchés par ces moyens à savoir manipuler les opinions publiques par exemple en montant de faux reportages ( cela rendu possible par le monopole des moyens de communication et la capacité des programmes informatiques) pour entreprendre ensuite de fausses croisades humanitaires qui détruiront complètement des sociétés qui se développaient en dehors de l'emprise occidentale ou qui possèdent des richesses convoitées par l'Occident... Il a été prouvé que l'Irak ne possédait plus d'armes chimiques, raison invoquée pour l'attaquer, alors que la raison réelle et évidemment jamais revélée à ce moment était que Saddam Hussein allait commencer à mettre fin au pétrodollar (et donc mettre en danger la valeur du dollar américain, dont la valeur ne repose sur rien, sinon sur la puissance militaire américaine).

Si on parle de la télévision qui soi-disant doit promouvoir la culture ou “détendre” le public, elle a de plus en plus tendance à déconnecter les gens de leur vie réelle et à travers cela, manipuler leurs angoisses pour pouvoir les diriger comme des marionnettes ou alors les assommer de publicités, de sports ou d'émissions tellement débiles qu'on se demande après pourquoi on perd son temps à les regarder !

Si on aborde le sujet de la santé, par exemple des médicaments, leur but premier, comme ce fut le cas lors de la découverte de la pénicilline fut de soigner et de sauver des vies. Mais une fois de plus notre société est passée par là et aujourd'hui sous le couvert de soigner, la seule chose qui compte est la rentabilité du médicament. Qu'il soit efficace mais ne rapporte pas et il ne sera pas mis sur le marché. Qu'il ait des effets secondaires négatifs pour la santé mais rapporte de l'argent... et il sera vendu.( Encore plus extrême comme distorsion entre la raison invoquée et la réalité vécue : l'utilisation dans des pays africains de vaccins auxquels étaient ajoutés des produits rendant stériles les femmes vaccinées !)

On peut aussi évoquer le thème de l'alimentation qui devrait permettre, au moyen de produits de qualité, de maintenir son corps en parfait état. Je crois qu'après tous les scandales alimentaires (viande de chevaux malades retrouvée sous l'intitulé de pur boeuf) ajoutés aux emplois intempestifs de pesticides dans les cultures, d'antibiotiques et d'hormones dans les élevages en passant par les farines animales contenant des prions... il n'est pas nécessaire de s'étendre plus sur l'opposition flagrante de ce qui devrait être et de ce qui est réellement dans ce domaine. (et tout cela a évolué dans ce sens parce que l'argent et la rentabilité passent avant toute autre raison, que ce soit la qualité des produits ou la santé des populations).

Je crois que quel que soit le domaine abordé, nos sociétés, le plus souvent hypocritement sous le couvert de bonnes intentions, développent majoritairement le côté néfaste de tous les outils à leur disposition.

Ce sont des sociétés à deux vitesses : d'un côté l'apparence, ce que croit la majorité des citoyens et qu'on essaie de faire croire aux populations des autres sociétés et de l'autre côté la dure et triste réalité des manipulations psychologiques, de l'information, des produits alimentaires, ...

La question qu'il faudrait se poser est : à qui profite cet état des choses ? Qui manipule et oriente le “développement” de nos sociétés dans ce sens ? Pourquoi des gens qui se retrouvent à la rue à cause d'une crise voulue et organisée ne se révoltent-ils pas ? Pourquoi donne-t-on des milliards aux banques et pas à la population ? Pourquoi la crise ne touche-t-elle pas tout le monde et que les quelques milliers de plus riches ne se sont jamais autant enrichis que durant cette crise ? Cette crise ne serait-elle pas le plus gros vol jamais organisé à savoir réduire tous les acquis sociaux et les salaires des populations au plus bas et à travers un soi-disant renflouage des banques (pour que les petits épargants retrouvent leurs économies) transférer ces richesses récupérées de la population vers les plus riches.

Notre système capitaliste assume sa dualité jusqu'au bout : une apparence qui serait renflouer les banques et une réalité qui n'est autre que piller la population au profit du capital, au profit des grands riches.

MDG Publié le 2014-02-16 Nombre de lecture 13987

Copyright : vous pouvez reproduire cet article à condition de mentionner l'auteur et de créer un lien vers ce site.

Les commentaires n'engagent que leurs auteurs

Ajouter un commentaire

Ce livre étudie en détail le fonctionnement de l'économie. Quel est le rôle de l'argent? Comment est-il créé? Est-il la vraie richesse? Quel rapport entre argent et productions industrielles et agricoles? Que représentent les produits financiers et les produits dérivés du crédit? Peut-on sans cesse vouloir consommer plus alors que les ressources naturelles sont finies? C'est une approche multidisciplinaire de l'économie dans laquelle l'analyse des motivations joue un rôle très important.
Des voies relativement détaillées sont proposées pour aller vers des solutions aux problèmes actuels. La dernière partie du livre est consacrée aux analyses géopolitiques et prévisions. On y découvre également l'approche différente d'autres civilisations.

L'argent, loi naturelle ou contrainte sociale?
Au moyen d'exemples pratiques, ce livre explique comment fonctionne la société, ce qu'est l'argent, comment il est créé et introduit dans les circuits de l'économie. Il explique également la spéculation, les produits financiers et leurs relations avec le crédit et montre les différents facteurs qui interviennent directement mais aussi indirectement dans le coût final des produits. L'économie est également le produit d'un système social, culturel, éducatif et de relations humaines, quelles en sont les conséquences pratiques? Quelles sont les voies vers des solutions possibles?

Et si on osait vivre autrement, un monde plus humain, avec moins de stress ?
Dans ce roman fiction-réalité, les protagonistes cherchent à construire un autre mode de vie, plus humain, plus créatif, à reprendre le contrôle de leur destinée et on profite de leurs aventures et rencontres pour lever le voile sur la façon dont la situation économique actuelle est vécue dans les différentes couches de la société

Quel est le but de l'éducation ? Les étapes de l'enfance jusqu'à l'âge adulte Les contraintes sociales et matérielles
Quels sont les facteurs qui améliorent ou au contraire réduisent la capacité à étudier d'un enfant ?
Aspect affectif et aspect matériel, économique.
Quelle attitude adopter face à un problème dans la vie. L'importance des connaissances, de la capacité à maîtriser ses émotions et de l'expérience acquise.