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Une autre forme de guerre : la Troïka, nouvelle arme pour instaurer la féodalité financière en Occident.

Ce qui vient de se passer en Grèce devrait nous inciter à réfléchir sur le futur qui se profile à l'horizon pour les autres pays de l'Union Européenne.

Ce n'est pas à cause d'une mauvaise gestion que la Grèce s'est retrouvée dans cette situation mais bien à cause de manipulations, mensonges, tromperies, pots-de-vin, escroqueries... Bref, des méthodes dignes de la mafia mais qui dans ce cas ont été perpétrées par la Troïka avec la collaboration de politiciens et de hauts fonctionnaires locaux et grâce à la passivité de la majorité de la population!

Tout le projet européen qui nous a été vendu comme une facilité pour le commerce, le déplacement des personnes..., n'est rien d'autre qu'une arme très létale trouvant sa place dans une nouvelle forme de guerre où tout se joue au niveau financier! Son but principal est de priver les pays de leur souveraineté en les endettant de façon telle qu'il leur soit impossible de rembourser. A ce moment, il est facile d'imposer des conditions draconiennes aux gouvernements pris au piège et nécessitant de façon urgente de l'argent supplémentaire.

C'est le prêt à des taux exorbitants qui permet à la Troïka d'exiger des mesures «d'austérité» que les habitants de ce pays ressentent de plein fouet. Car il ne faut pas croire que les prêts accordés sont destinés à monsieur tout le monde comme on voudrait nous le faire croire. Si c'était le cas, ces apports massifs d'argent auraient dû améliorer la situation au lieu de l'empirer comme nous le voyons chaque jour!

Où passe cet argent? C'est très simple, il retourne quasi immédiatement, avec les intérêts, dans les banques qui l'ont prêté! Il a été calculé que même pas 10% des sommes prêtées sont réellement restées en Grèce!

Mais il y a encore mieux... Puisque le gouvernement ne sait plus rembourser malgré les réductions drastiques de tous les budgets (sauf militaire), on lui dit qu'il est temps de privatiser toutes ses infrastructures, usines... donc de se vendre purement et simplement à ses tortionnaires. Ceux-ci, sans dépenser un euro en armement auront ainsi pris possession de tout ce qui peut avoir une valeur dans le pays et auront une main-d'oeuvre bon marché à disposition grâce à toutes les mesures d'austérité exigées auparavant. Tout bénéfice.

Les supercheries inventées par l'aristocratie financière sont chaque fois plus machiavéliques.

Finalement, ce procédé n'est que l'application au niveau d'un pays de ce qui jusque-là était imposé aux citoyens. Être quasi obligé de s'endetter (achat d'une maison, d'une voiture), devoir payer des impôts et des taxes multiples pour finalement être obligé de se rendre aux exigences de la banque ou de l'Etat c'est-à-dire de rembourser ou de payer, donc d'accepter de vendre 8 heures journalières de sa vie comme aujourd'hui l'Etat visé par le Troïka doit vendre ses richesses … et forcément au prix décidé par les acheteurs.

Nous en revenons à l'établissement d'une aristocratie cette fois financière qui nage dans l'argent (et les biens de consommation qu'il permet d'obtenir) alors que le niveau de vie des populations est de plus en plus précaire: personnes expulsées de leurs maisons parce qu'elles ne peuvent plus rembourser le prêt, millions de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté et dépendant de restos du coeur ou d'associations caritatives pour survivre.

C'est cela le résultat du grand projet européen mais il ne faut pas s'en étonner car en réalité il a atteint les objectifs réels de ceux qui l'ont mis sur pied.

Mais est-ce que toutes ces manoeuvres ne seraient que des petits « dégâts collatéraux » d'un plan beaucoup plus global mené par les Néocons dans leur éternel combat pour maintenir la suprématie des USA ? Est-ce que, comme le suggère Paul Craig Roberts, la Grèce et l'Ukraine ne seraient que des étapes dans leur guerre contre d'abord la Russie et ensuite la Chine?

Une petite leçon que l'on peut retirer de tout cela c'est que quand les autorités essayent de nous vendre un projet comme quelque chose d'avantageux pour les populations, il faut immédiatement tirer le signal d'alarme car c'est un peu comme l'appât au bout de la canne à pêche. Le problème est que si le poisson mord, les ennuis suivront.

MDG   Publié le 2015-07-26   Nombre de lectures 15460

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