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L'économie et le fanatisme idéologique

Les dirigeants des pays européens, qu'ils soient de gauche ou de droite, appliquent une politique de «réduction des budgets des Etats». Si la masse d'argent distribuée à la population diminue, le pouvoir d'achat global diminue aussi. Cela est encore amplifié par les réductions de salaire dans le privé. A cette réduction du volume des ventes correspond automatiquement une réduction des rentrées fiscales, à commencer par la TVA. Le résultat est que le déficit des pays qui appliquent cette politique s'accroît, avec un endettement passant dans certains cas de 36% à 100% du budget de l'État en deux ou trois ans.

Il ne faut pas être très doué en économie ou en mathématiques pour comprendre que la réduction de pouvoir d'achat de la population aura des conséquences négatives aussi bien pour le budget des états que pour les ventes des entreprises. La propagande politique tente de présenter cela comme un redressement de l'économie grâce à la relance des exportations permise par la réduction des coûts due à la baisse des salaires. Déjà, lorsqu'on sait qu'en Europe plusieurs pays connaissent une crise économique grave alors que les salaires y sont 3 ou 4 fois plus bas que dans les plus grands pays, on mesure l'absurdité de cette propagande. Ensuite, si on compare les salaires dans les pays occidentaux à ceux de nombreux pays sur les autres continents, cela n'est plus crédible. En outre, la composante déterminante pour le prix d'un produit n'est pas le salaire mais la productivité, sans même parler des surcoûts très importants ajoutés par le parasitisme financier ou la spéculation. Le «prêt à penser» distillé par les médias n'a donc rien à voir avec la réalité. Il est alors légitime de se demander quel est le but réel de cette politique !

La réponse à cette question a plusieurs aspects. Tout d'abord, une analyse superficielle faite par une partie des acteurs de l'économie leur donne l'impression que si les salaires diminuent cela va entraîner une diminution des coûts et une hausse des ventes. En réalité, si les salaires diminuent, le pouvoir d'achat diminue aussi avec globalement une réduction correspondante des ventes. Évidemment, le chef d'entreprise qui ne prend en considération que son entreprise à lui, n'intègre pas ce phénomène parce qu'il ne prend pas en considération l'effet global de cette politique. Il s'agit d'une erreur d'analyse, ou plutôt d'une méthode «d'analyse par éléments» erronée. (Voir "Description de la méthode d'analyse")

Une partie significative des acteurs de l'économie considère que le but de la gestion de toute activité est de leur permettre de faire un bénéfice financier à l'aide de leur capital. Dans cette optique, ils considèrent la population comme un troupeau qu'il faut gérer efficacement, séparant les bouches inutiles de ceux qui travaillent efficacement pour la prospérité de leurs capitaux. La notion de l'économie en tant que moyen de répondre aux besoins des populations leur est totalement étrangère. Ils ont tendance à se prendre pour une race supérieure qui «sait» comment gérer efficacement l'économie. Pour cette partie de la population, le capital est un titre qui joue le même rôle que les titres de noblesse de la féodalité. On comprend le désir de ces classes dirigeantes de réduire les budgets sociaux, pour la santé ou l'éducation et particulièrement pour les pensions.

Si on regarde ce qui s'est passé dans les pays où ce genre de politique a pu être appliquée jusqu'au bout, par exemple lors de la chute de l'URSS, à quel résultat cela a-t-il abouti ? L'âge moyen de survie de la population est passé de presque 80 ans à 59 ce qui a effectivement considérablement réduit le problème des pensions (pensionnés et futurs pensionnés prenez note...) Beaucoup de gens âgés sont morts prématurément. De même les moins vieux qui auraient pu survivre encore assez longtemps avec des soins médicaux corrects sont également morts. On comprend mieux le désir de réduire le budget consacré à la santé. Le fanatisme idéologique de ces «capitalistes financiers» est une des sources de la politique actuelle. Toutefois, cela n'explique pas tout, car un des résultats de la politique appliquée lors de la chute de l'URSS a aussi été de faire disparaître des pans entiers de l'industrie et de la technologie avec une réduction des capacités de production de l'économie réelle qui a pu atteindre 60%, voire plus dans certains cas. Quel que soit le poids de cette couche de financiers, il est peu probable que les dirigeants au plus haut niveau ne connaissent pas les effets qu'a leur politique sur l'économie réelle. Alors à quoi jouent-ils ?

Nous allons tenter de trouver une réponse à cette question. Si nous examinons la situation globale de l'économie mondiale, nous découvrons rapidement que le «rêve américain», voire même le niveau de consommation de tout l'Occident, repose sur la création à volonté de dollars grâce d'une part aux pétrodollars et d'autre part aux interventions américaines contre tout pays ou dirigeant qui tente de contrer cette politique qui permet aux États-Unis, mais aussi en partie à l'Europe, de payer les importations avec de l'argent créé à partir de rien, «du vent».

Quel serait le rapport avec la politique d'austérité pratiquée actuellement ? La capacité des États-Unis de créer des dollars à volonté est menacée par la devise chinoise et l'économie réelle qui lui donne sa valeur. Il faut prendre conscience que la production réelle de la Chine est de plusieurs fois supérieure à celle des États-Unis. A cela s'ajoute la montée en puissance de l'Iran, un début de redressement de la Russie ainsi que la création d'alliances entre un nombre croissant de pays et la Chine, la Russie voire l'Iran. Ces alliances ont pour but de mettre fin à l'extraction des richesses qui est le résultat de la politique des États-Unis. Si ce dernier pays devait donner une production réelle en échange de ses importations, il serait en faillite avec pour résultat un effondrement économique et social total et même probablement l'éclatement de ce pays en plusieurs Etats indépendants.

Le but de la politique américaine et donc des principaux dirigeants européens est de maintenir la suprématie du dollar. Le problème est que la Chine, la Russie ou même l'Iran sont autrement plus difficiles à mettre au pas que l'Irak ou la Libye. Dans l'optique de ces dirigeants, il faut donc consacrer toutes les ressources à la préparation de la guerre contre ces pays, supprimer toutes les dépenses «inutiles» et en même temps créer une réserve de population (les chômeurs) dans laquelle puiser pour en faire de la chair à canon.

Nous allons vers la troisième guerre mondiale dans laquelle tous les types d'armes seront employés, qu'il s'agisse de moyens sophistiqués de manipulation des populations, d'armes biologiques, chimiques ou même très probablement nucléaires. La féodalité financière qui a pris le pouvoir dans la plupart des pays occidentaux mène ceux-ci à leur disparition. Le problème est que cela risque aussi de mener l'espèce humaine à sa disparition. Il serait temps que les populations se réveillent!

CIESINT   Publié le 2014-10-25   Nombre de lectures 17446

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